La rupture

Publié le par BOO

Voilà, c’est fait. L’Homme et moi ne sommes plus ensemble. Les souffrances accumulées se sont envolées comme si jamais rien ne c’était passé. Disparues, soufflées comme la flamme de notre relation.

 

Bon, fini les envolées lyriques, cela faisait belle lurette que la bougie avait été consumée, et par les deux bouts en plus. Pas que l’on ne sache pas s’économiser, juste que notre conception de la vie à deux était beaucoup trop différente. Entre moi qui demandait de l’attention, des messages, des lettres (quoique même une….), lui qui demandait… que je lui fiche la paix.

 

A ce niveau là, il est sûr que ce pauvre chéri sera tranquille. Je ne l’appellerais plus jamais pour lui demander autre chose que des nouvelles, une fois par semaine au début, après on verra. Comment lui dire qu’il y a des choses pour lesquelles je lui en veux ? Après tout, il n’a plus aucun compte à me rendre, et réciproquement.

 

A Noël, on pourra se rendre les bribes de notre vie à deux, les petits cadeaux qui ont fait tellement plaisir. Je lui rendrais sa gourmette (je ne sais pas même s’il y tenait encore lorsqu’il me l’a prêtée), lui me rendra mon écharpe. Et plein d’autres choses. Je lui rendrais ses deux tee-shirts et son pull. Et qu’est ce que je suis contente en fait de ne pas m’être esquinté les yeux à lui faire une petite poupée en tissu qui aurait de toutes façons fini pleine de poussière quelques part dans sa chambre.

 

C’est drôle de voir comme on relativise après coup. Je ne me sens pas blessée au plus profond de moi, peut être juste vexée, au grand maximum tendue. M’y attendais-je ? Vu la distance qu’il prenait depuis quelques mois, la seule question qui me reviens sans cesse en tête, c’est « depuis quand ?». Depuis quand a il décidé qu’il ne voulait plus faire d’efforts? (depuis le premier jour ?)  Depuis quand attend il avec impatience que je sonne la fin de nos trop courtes et trop rares conversations téléphoniques ?

 

Oui, plus j’y pense et plus je me dis que je n’ai que des questions. Mais maintenant que le glas de notre vie a sonné peut être pourra il enfin m’expliquer. Quoique venimeuse, je ne serais jamais méchante. Car même si faire tourner ma bague autour de mon doigt ou même entrelacer ma gourmette autour de mon bras vont me manquer, j’ai tout enterré. Et si vite que j’ai l’impression de ne pas y croire. Des quatre photos de lui ornant mon mur, il ne reste plus que la pâte à fixe. De ses bijoux plus rien. De ses mots doux, juste l’espoir. Je garderais les photos cachées à l’étroit dans un recoin sombre de mon disque dur, histoire de pouvoir les revoir s’il m’en prend l’envie. Envie furtive et fugace de rejouer quatre années de ma vie. Non pas quatre années gâchées. Ni non plus quatre années de rêve. Quatre années de vie.

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